
L'entrain de la gaîté
I) Je m’étonnais quand j’étais gamin
Des vedettes au grand sourire
Qui chantaient les fleurs
L’amour le bonheur
Niaisement d’un air crétin
II) Le temps a passé et leurs refrains
Commencent à me séduire
Je deviens plus sage
Et me désengage
Vers un univers serein
III) Je me réveille heureux le matin
Le monde m’offre ses plaisirs
Chaque jour est une fête
Je chante à tue-tête
Sans m’occuper des voisins
IV) Quand la pluie submerge mon jardin
Je sais que j’évite le pire
La neige ou la grêle
Pucerons sauterelles
Et l’arrosage quotidien
V) Si l’automne se prolonge jusqu’en juin
Que tous mes semis expirent
Ça noie les moustiques
Gonfle les phréatiques
Et m’économise des bains
VI) Puisque mes caries mes tours de rein
Et mes hanches me font souffrit
C’est qu’je n’suis pas mort
Du moins pas encore
Carpe diem jusqu’à demain
VII) Payer mes impôts me fait du bien
Car quand je casse ma tirelire
Je soutiens la France
Preuve que mes finances
S’éloignent du rouge carmin
VIII) Même Job accablé par son destin
Répugnait à le maudire
Mes petits malheurs paraissent mineurs
Je prends la vie comme elle vient
IX) Lorsque cause un politicien
Qui galèje comme il respire
Sans nulle colère
D’un doigt solitaire
C’est le poste que j’éteins
X) Le temps passe encore et je deviens
Bien plus léger qu’un soupir
Les jeunes qui m’écoutent
N’ont plus aucun doute
C’est moi le nouveau crétin